Education

Avec l’accord du CISCO (Circonscription SCOlaire) de Brickaville et de la DREN (Direction Régionale de l’Éducation Nationale) Atsinanana, le domaine scolaire d’Ampahantany s’est développé. Un bâtiment en semi-dur de cinq classes, de la maternelle au CM2, a été inauguré en 2017 par le Ministre de l’Éducation Nationale Malgache, en personne. Trois écoles de hameaux, de la maternelle au CE, ont été ouvertes dans les hameaux à plus de 5 km du chef-lieu. Trois passerelles d’accès ont été construites afin de permettre aux enfants de ces hameaux de se rendre au chef-lieu à partir du CM1.

L’association MADA M’IZA a financé les structures et les autorités étatiques ont affecté les enseignants nécessaires au bon fonctionnement de ces écoles.

C’est ainsi que grâce à ce partenariat avec les autorités, Ampahantany a reçu un fonds local pour construire un collège. Ce collège de 2 salles de classes a ouvert en 2014, en commençant par une classe de 6ème.

19 enseignants sont affectés sur l’ensemble du fokontany et près de 400 élèves sont scolarisés dont près d’une centaine au collège. A ce jour, 80% des enfants sont scolarisés. Sur ces 19 enseignants, 2 seulement sont titulaires et donc rémunérés par l’État.

Aussi, pour maintenir l’Éducation dans le village, l’association soutient les parents d’élèves en attribuant une allocation de 20€ / mois par enseignant non titulaire.

Aussi, bien que les taux de redoublement aient spectaculairement baissés, les résultats du certificat d’études (CEPE) et du brevet du collège (BEPC) ne sont pas significatifs. En effet, le fait que le français soit imposé à partir du CE2, comme langue d’apprentissage et d’examens représente un obstacle à la réussite scolaire. Les élèves ne la maitrisent pas suffisamment pour en comprendre sa subtilité ou une consigne un peu compliquée … De même, pour transcrire une réponse ou une idée, ils se trouvent en difficultés. La langue maternelle est un objet culturel, elle influence notre pensée et on peut comprendre que devant leur copie, les petits élèves malgaches doivent effectuer un effort cognitif important. Alors, malgré la scolarisation dès l’âge de 4 ans, la majorité des enfants se retrouvent en grande difficulté dès le CE2.